La Mission développement TPE/PME de la CCIMP, présidée par Eric Ammar, a clôturé ce 18 février la série d’ateliers Réseaupro initiée en septembre 2014 par Laurent Collin et organisée à différents endroits du territoire. Cette opération, qui s’inscrit dans la digitalisation des services, vise à inciter les TPE à intégrer les réseaux dans leur stratégie de développement.
Vecteurs de business, pourvoyeurs de contacts, apporteurs de solutions, fournisseurs de bonnes pratiques…les logiques de « tribus » sont unanimement reconnues comme accélérateurs de business.
Et pourtant, sur le territoire, il semble que les entreprises ne soient pas toutes convaincues de leur valeur ajoutée puisque seulement 46 % des TPE disent appartenir à un réseau et 34 % chez les PME C’est ce qu’indique l’étude menée fin 2012 par la CCIMP auprès de 806 établissements afin de mieux connaître leurs usages, pratiques et « consommation » en la matière. Cette enquête* a servi de base à l’élaboration par la CCIMP d’une offre dédiée, dont fait partie la mise en ligne du e-service « Réseaupro », une cartographie départementale des réseaux, qui n’a probablement pas d’équivalent en terme d’exhaustivité et de couverture géographique. « C’est une base de données, réalisée avec le soutien du CG 13, 100 % on- line et facile d’accès recensant 250 réseaux dans les Bouches-du-Rhône répartis en 4 grandes familles, dont la majorité bénéficie d’une fiche très renseignée, et qui permet aux entrepreneurs, en répondant à quelques questions et moyennant des critères à choix multiples, d’identifier très rapidement le réseau qui correspond à leurs attentes », précise Laurent Collin, qui pilote ce projet au sein de la Mission développement TPE/PME. « Cette offre s’inscrit dans la digitalisation de la Chambre, qui vise à proposer des services à utilisation immédiate. Mais elle permet aussi d’accroître notre notoriété et visibilité tant auprès des réseaux professionnels que des entreprises ».
Que dit l’enquête ? « Elle révèle surtout que si les TPE sont sur représentées sur notre territoire, elles ne sont que 46 % à adhérer à un réseau », reprend Laurent Collin. Elle montre
aussi que la taille est un facteur déterminant dans l’adhésion : plus elles sont grandes, plus
aussi que la taille est un facteur déterminant dans l’adhésion : plus elles sont grandes, plus elles adhèrent. « Nous voulons très clairement augmenter le nombre de TPE/PME adhérant à un réseau, car tous les indicateurs montrent que celles qui y participent font preuve de plus de pérennité, de performance et de capacité à se développer. Dans la vie d’une entreprise, il y a des hauts et des bas, a fortiori dans la conjoncture actuelle, et le réseau est aussi là pour rompre l’isolement du chef d’entreprise et pour lui permettre d’échanger sur des problématiques communes ou partager de bonnes pratiques. Les autres sont sources d’enseignements. »Il en veut pour preuve la satisfaction de celles qui y adhérent : « Les 3/4 des répondants estiment qu’il a une influence directe sur le développement et 93 % le recommandent aux autres entrepreneurs ». En outre, pour les deux tiers, les réseaux offrent l’accès à des informations clefs sur leur filière et permet de faire avancer des causes communes. D’où la nécessité « d’évangéliser », plaide Laurent Collin.
Et c’est toute la finalité des ateliers organisés depuis septembre sur la thématique : « pourquoi adhérer à des réseaux professionnels et comment les intégrer dans sa stratégie d’entreprise », dont l’animation a été confiée à un expert. Après Martigues en septembre, Marseille en novembre, Aix-en-Provence en décembre, Aubagne a accueilli ce 18 février le dernier atelier de cette série. Chacun d’entre eux a réuni une cinquantaine de participants, PME, jeunes entreprises, représentants de réseaux ainsi que des entreprises « déjà en réseau » pour témoigner de leur expérience. L’action prendra, courant de l’année, une autre forme.
« Il faut désormais que chaque élu s’approprie l’outil et poursuive l’évangélisation », prêche Laurent Collin.